Mon enfant, tu n’as pas connu ce que tu es.
Tu ne te connais pas encore.
Je veux dire :
tu ne t’es pas vraiment connu comme l’Objet de mon Amour.
Et, par suite, tu n’as pas connu ce que tu es en Moi
et tout le possible qui est en toi.
Eveille-toi de ce sommeil et des songes mauvais.
Tu ne vois de toi-même, à certaines heures de vérité,
que les échecs et les défaites, les chutes, les souillures,
peut-être les crimes.
Mais tout cela, ce n’est pas toi.
Ce n’est pas ton vrai « moi », ton « moi » le plus profond.
Sous tout cela, derrière tout cela, sous ton péché,
derrière toutes tes transgressions et tes manques,
Moi, je te vois. Je te vois et je t’aime.
C’est toi-même que j’aime.
Ce n’est pas le mal que tu fais,
ce mal qu’on ne doit pas ignorer, ni nier, ni atténuer…
Il n’est en aucun homme et aucune femme,
aucune possibilité de beauté intérieure et de bonté
qui ne soit en toi aussi.
Il n’est aucun don divin auquel tu ne puisses aspirer,
car tu les recevras tous ensemble si tu aimes avec Moi et en Moi.
Quoi que tu aies pu faire dans ton passé, je romps les liens.
Et si je romps tes liens,
qui t’empêche de te lever et de marcher ? »
Un moine de l’Eglise d’Orient